Voyage vers Hyperborée, 2020, installation, projection d’un film 16mm couleur durée 10 min 55 secondes, photographie argentique couleur 120cm x 120cm, sculpture trépied en fragments d’ambre, acier, socle en frêne, 171cm x 23 cm x 125 cm de diamètre, nappe sonore en boucle. Guilllaume Barth, production studio national du Fresnoy.
Voyage vers Hyperborée
La fascination pour le Nord se révèle dans les mythologies qui ont imprégné la plupart des civilisations.
Pour Platon, le septentrion évoque le pays de l’élévation des âmes, mais aussi de la force et de la lumière.
Tel un rituel, le Dieu Apollon, emporté par des cygnes, se rendait périodiquement dans cette contrée idéale pour régénérer ses pouvoirs prophétiques.
Le point le plus au Nord se place à la limite de l’horizon, là où la terre et le ciel se rejoignent et s’harmonisent pour former ce paradis mythique.
Regardons-nous en face. Nous sommes des Hyperboréens, - nous savons que trop à quel point nous vivons à l’écart. « Ni par mer, ni par terre, tu ne trouveras la route qui mène chez les Hyperboréens » : voilà ce que Pindare savait déjà de nous. Au-delà du nord, de la glace, de la mort – notre vie, notre bonheur… Nous avons découvert le bonheur, nous connaissons le chemin, nous avons trouvé l’issue de ces milliers d’années de labyrinthe.
Qui d’autre l’a trouvé ?
Introduction de L’Antéchrist, 1888 Friedrich Nietzsche.
La géographie sacrée et la force évocatrice du point cardinal qu’est le Pôle Nord, le mythe d’hyperborée nourrissent le projet artistique qui entend donner forme à une exploration imaginée de cet espace.
À l’aune des bouleversements induit par notre civilisation, cet espace qui semble si éloigné du notre, pourrait-il devenir plus familier ?
Voyage vers Hyperborée raconte une volonté de transcendance dans un monde qui s’est écarté d’une essence primordiale.
Remerciements:
L’équipe de tournage de l’autre côté de l’atlantique:
- Isabelle Stachtchenko, chef opératrice,
- Marianne Polska assistante caméra,
- Hugo Coderre opérateur steady cam,
- Joël Poisson machiniste,
- Yasmine Amor pour son implication et sa bienveillance sans qui le tournage n’aurait pas pu se faire au Québec.
Un grand merci à Diane et Bertrand pour leur aide précieuse sur le tournage, merci aussi à Mélissa, Julien, Maneck, Olivia et la grande famille Lafrance de Montréal.
Merci à Guylaine Huet chargée de production du projet ainsi que Dirk Dejonghe pour ses conseils avisés.
Merci à Thibault Bru compositeur et ami de longue date, l’équipe du Fresnoy et Valérie Jouve pour sa grande bienveillance.